Le Château de Prague

La statue de T. G. Masaryk (1850 – 1937) a été inaugurée en 2000 à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du premier président tchécoslovaque. Elle nous rappelle que c'est pendant son mandat à la tête de l'État que le Château de Prague est devenu la résidence des présidents de la République. On retrouve le portrait de Masaryk sur les plus gros billets tchèques, ceux de 5 000 CZK. Le Palais de l'archevêque est un bâtiment monumental de style baroque tardif. Il est aujourd'hui la résidence de l'archevêque de Prague. La façade porte le blason de l'archevêque Příchovský. Le passage

La première cour du Château ne date que du XVIIIe siècle. Elle fut créée sous le règne de l'impératrice Marie-Thérèse lorsque les douves du Château furent remblayées. Le côté Ouest du Château devint ainsi une cour d'honneur. C'est ici que sont accueillies les importantes délégations gouvernementales, et qu'a lieu la relève solennelle de la garde, à 12 h. Les bâtiments qui entourent la cour sont de style classique italo-viennois, les attiques sont ornés de statues et de trophées de guerre réalisés par I. F. Platzner. Les salles d'apparat de l'État, ouvertes au public deux fois par an, donnent sur la première et la deuxième cour. Les hampes qui portent les drapeaux aux couleurs de la République mesurent

L'entrée du bureau du président de la République fut créée en 1996 par l'architecte B. Šípek, sur une initiative de Václav Havel. La porte est orné d'un baldaquin de bronze et d'un léopard doré qui fait un contrepoint féminin au lion tchèque masculin. L'intérieur de la chapelle de la Sainte Croix, qui date du XVIIIe siècle, est décoré de statues des saints Pierre et Paul. Elle sert de centre administratif (vous pourrez entre autres y acheter des billets d'entrée et obtenir des renseignements). On peut voir l'intérieur de la nef centrale par une baie vitrée. La fontaine Léopold, de style premier baroque et qui doit

On appelle quatrième cour l'espace qui s'étend derrière les grilles donnant sur la place Hradčanské. En fait, plutôt que d'une cour, il s'agit plutôt d'une placette extérieure au Château, attenante à la point Nord et au côté Ouest de celui-ci. Elle est contigüe avec les Jardins sur le Bastion (Zahrada na Baště), créés en 1930 dans le style des jardins méridionaux et japonais par l'architecte slovène J. Plečnik, qui vivait à Prague. Après la création de la première République tchécoslovaque, en 1918, cet architecte effectua de nombreuses rénovations au Château, rendues nécessaires par ses nouvelles

Des deux côtés du passage, s'élèvent les longues voûtes des Ecuries impériales, construites par Rodolphe II à la fin du XVIe siècle pour ses chevaux d'Espagne, dont il était passionné. C'est d'ailleurs leur pays d'origine qui donne son nom à la Salle espagnole du début du XVIIe siècle, édifiée en même temps que la galerie qui surplombe les Ecuries. La Salle espagnole est la salle d'apparat la plus célèbre du Château. Les élections présidentielles, entre autres, y avaient lieu. Les Ecuries impériales servent aujourd'hui de salle d'exposition. La Galerie du Château de Prague y expose des œuvres Renaissance et baroques, dont certaines

La Cathédrale Saint Guy, Saint Venceslas et Saint Adalbert (ces trois saints y sont inhumés) se trouve dans la troisième cour. Il s'agit de la plus grande et de la principale cathédrale de Prague, et du troisième monument du Château. Elle fut fondée en 1344, son premier architecte était le Français Matthieu d'Arras. Ce n'est qu'en 1929 qu'elle fut totalement achevée, et vous vous trouvez actuellement devant sa partie la plus récente. Le clocher Ouest est surtout impressionnant par sa taille (82 m). D'ici, on manque de recul pour le contempler. La façade révèle la disposition générale de

Ici, la cathédrale offre une magnifique ouverture vers la ville. Il s'agit aussi d'un motif que l'on aperçoit par exemple depuis le Pont Charles. La partie gothique d'origine et la partie néo-gothique sont séparées par un clocher. La partie la plus ancienne, qui date du XIVe siècle, se trouve tout à fait à droite, avec des contreforts et des gargouilles gothiques. L'entrée originelle est décorée d'une mosaïque du XIVe siècle qui représente le Jugement dernier. Les fenêtres grillagées de la mosaïque mènent à la chambre des joyaux de la couronne. Le clocher mesure, avec son chemin de ronde, près de 100 m de haut. Il est percé de deux horloges inhabituelles

Le vieux Palais royal est un vaste complexe de bâtiments érigé progressivement et dont la forme a beaucoup changé avec le temps. Au IXe s'élevait déjà à son emplacement un palais ducal qui fut le siège des souverains jusqu'à l'avènement des Habsbourg, en 1526. Ceux-ci firent construire des pièces plus à l'Ouest du Château, et changèrent l'ancien Palais royal en salle de réunion, en bureaux et en entrepôts. Le Palais fut rénové au XXe siècle, il est aujourd'hui ouvert au public en tant que monument historique. A l'étage inférieur, roman et gothique, a lieu une exposition permanente qui raconte en détails l'histoire

Le couvent des Bénédictines de l'église Saint Georges, le plus ancien monastère féminin de Bohême, fut fondé en 973. Il abrite aujourd'hui une exposition permanente de la Galerie nationale consacrée à l'art tchèque du XIXe siècle. Bien que la façade en premier baroque vous suggère sans doute le contraire, l'église est bien le plus ancien bâtiment roman conservé à Prague, et la plus vieille église du Château. Elle fut fondée vers 920. Le fronton est orné d'un relief représentant Saint Georges et le dragon. Les statues représentent la fondatrice du couvent, Mlada Přemyslide, et le fondateur de l'église, Vratislav Ier. Contre le flanc droit s'élève une chapelle

Bien que la Ruelle d'or fasse partie d'un ensemble de monuments dont l'entrée est payante, nous aimerions vous en dire quelques mots. Il s'agit d'un groupe de petites maisons étranges et pittoresques, qui s'opposent à la majesté de l'architecture du Château. Elle est le dernier vestige des petites habitations qui faisaient partie de l'enceinte du Château. Telle qu'on peut la contempler aujourd'hui, la ruelle date du règne de Rodolphe II, qui permit à une vingtaine d'archers du Château de construire de petites maisons (d'une surface de 18 – 20 m2) sous les arcades des remparts. Il reste aujourd'hui

Par un portail orné de quatre blasons qui appartenaient tous au Haut Burgraviat, nous sommes entrés dans l'enceinte de dernier. Le palais doit son aspect Renaissance à un incendie survenu en 1541. Qui était donc le haut burgrave ? Il s'agissait du plus haut dignitaire du royaume, représentant du souverain en son absence. Avant 1989, l'endroit était utilisé par la Maison des enfants tchécoslovaques. La statue de la Jeunesse, qui date de 1963, remonte à cette période. Une anecdote est liée à cette statue. Les organes de censure communistes interdirent de montrer les parties génitales nues du petit garçon, et ce n'est qu'après

La Tour noire faisait à l'origine partie des fortifications romanes du château. Devant le portail, la relève de la garde a lieu toutes les heures. Arrêtez-vous un moment à l'emplacement de l'ancienne barbacane (un ouvrage avancé percé de meurtrières). Au XIXe siècle, un coup de canon était tiré d'ici tous les jours à midi précise. Les jardins en terrasse qui descendent des coteaux du Château (l'entrée se trouve dans les Jardins sud) offrent une vue inoubliable sur Malá Strana, l'église Saint Nicolas et le Palais Wallenstein, c'est-à-dire le Sénat. La Vltava délimite la Vieille Ville. Nous

Les Jardins sud furent progressivement créés sous le Château, à l'emplacement d'anciennes fortifications. Ils relient des jardins plus anciens, les Jardins du paradis et les Jardins sur les Remparts. Ils ont été considérablement rénovés par l'architecte Plečnik pendant la Première République tchécoslovaque de T. G. Masaryk. Le panorama donne l'impression d'avoir tout Prague à ses pieds. Les jardins en terrasses, rénovés à grands frais, sont à présent ouverts au public moyennant un droit d'entrée. D'ici, la vue s'ouvre sur Malá Strana et la colline de Petřín et sa tour caractéristique. On aperçoit également les églises de Malá Strana et leurs clochers. Vous